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mardi 15 janvier 2008
Un siècle après l’édition à Paris par Jacques-Paul MIGNE de son monumental "Patrologiae cursus completus" avec les 221 volumes de la "Series Latina" et les 161 volumes de la "Series Graeca", les moines bénédictins de l’abbaye de Saint Pierre de Steenbrugge en Belgique et Brepols Publishers de Turnhout ont lancé une nouvelle édition complète des Pères de l’Eglise sous l’appellation de Corpus Christianorum, que son initiateur lui-même, Dom Eligius DEKKERS, qualifiait de "nouveau Migne" dans la revue Scriptorium en 1950 (pp.274 à 279).
Le premier volume a été publié en 1953. Depuis chaque année voit la publication d’une vingtaine de volumes supplémentaires.
Limitée aux Pères de l’Eglise, la Series Latina d’origine a été étendue dans le temps par la Continuatio Mediaevalis, elle-même débordant ensuite largement le Moyen-Age jusqu’à prendre en compte des auteurs latins du 17° siècle. L’élargissement s’est poursuivi aussi avec l’apparition de la Series Apocryphorum et des Hagiographies.
Parallèlement, de multiples outils lexicographiques, dictionnaires, glossaires, répertoires ont été mis à la disposition des chercheurs et des spécialistes.Plusieurs collections sont maintenant (2016) interrompues par l’éditeur.D’autres viennent de voir le jour (Traditio Patrum). L’ABCeR ne les reçoit pas ou plus.
Les textes ont été établis d’après les données les plus récentes ; en général ils sont en langue latine ou grecque. En ce qui concerne Grégoire de Nazianze, les textes originaux sont donnés, suivant les différentes versions, en grec, en syriaque, en arménien, en arabe, etc. Les introductions et les textes de présentation sont le plus souvent en français, mais aussi en anglais, en italien, en allemand, en espagnol, etc.
Les éditeurs scientifiques sont invités à suivre des règles de présentation strictes, ce qui facilite le travail des utilisateurs. La richesse des notes est remarquable.
Ci-après, les fac-similés de quelques pages choisies pratiquement au hasard parmi les 500 000 pages imprimées à ce jour (il y a au moins autant de pages en microfiches pour les études lexicographiques)